Monsieur le sénateur Courteau, ces applaudissements affirment le soutien de la communauté nationale aux territoires meurtris au nom desquels vous vous êtes exprimé.
Chacun ici a été confronté à de telles expériences ; je l’ai été comme maire, et aussi comme député, lorsqu’un avion de la compagnie Germanwings s’est écrasé sur le territoire de ma circonscription. Je sais la violence de ces réalités. Il est important que puissent alors s’exprimer une solidarité, un soutien réels.
Soyez assuré, monsieur le sénateur, du soutien du Gouvernement. J’ai déjà parlé du fonds d’urgence sociale qui sera mis en œuvre au bénéfice des populations touchées, mais il nous faut évidemment aller plus loin. Dès hier, lors de la visite sur place du Premier ministre, il a été indiqué que nous prendrions l’attache de l’ensemble des sociétés d’assurances pour que, à aucun moment, des problèmes d’instruction administrative ou juridiques ne freinent la nécessaire mobilisation financière. La Fédération française de l’assurance, bien consciente de la nécessité d’une indemnisation rapide, a entendu ce message.
Par ailleurs, M. le Premier ministre a demandé que, dès la semaine prochaine, nous soyons mobilisés afin que l’état de catastrophe naturelle puisse être reconnu très rapidement pour tous les dossiers qui auront été préparés par les communes –nous savons les difficultés auxquelles elles seront confrontées pour les constituer, mais les services de l’État les aideront. Monsieur le sénateur, il n’est pas question de délai : dès que des dossiers seront prêts, nous engagerons la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
Le Premier ministre m’a aussi demandé d’activer immédiatement le fonds de secours d’extrême urgence au profit de celles et ceux qui ont tout perdu au cours de ce drame.
Enfin, l’État participera à la reconstruction. Il est évident que nous devons tous nous mobiliser afin que tous les équipements publics arrachés de votre terre, monsieur le sénateur, soient reconstruits. Il faut que, là où le malheur passe, nous puissions reconstruire de la fierté et de l’attachement territorial.