Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 16 octobre 2018 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Évaluation des élèves en cp et ce1

Jean-Michel Blanquer :

Monsieur le sénateur Abdallah Hassani, je vous remercie de votre question, qui me permet de compléter les propos que j’ai tenus tout à l’heure et de mettre l’accent sur cette période si importante des premières années de la vie, qui est notamment celle de l’entrée des enfants dans les savoirs fondamentaux.

Ce sujet est bien entendu au cœur des priorités qui sont les miennes, à savoir l’élévation du niveau général et la justice sociale, les deux étant complètement liées.

Atteindre ces objectifs passe par une série de dispositions : le dédoublement des classes de CP et de CE1 en REP et en REP+, ainsi que des mesures pédagogiques. Pour appuyer la pédagogie, pour donner des outils aux enseignants, nous avons évidemment besoin d’évaluations de début d’année, ce que l’on appelle des « évaluations-diagnostics ».

Ces évaluations, conçues par des scientifiques, contribuent à placer la France en tête de ce qui se fait de mieux sur le plan international. Elles permettent d’avoir une image complète, à 360 degrés, des compétences d’un enfant au début du CP et du CE1. C’est ainsi que nous disposons aujourd’hui, pour chacun des 1, 6 million d’élèves du CP et du CE1, d’un portrait pédagogique, au service à la fois du professeur et des parents. Il s’agit d’un outil de communication entre le professeur et les parents ainsi, évidemment, que d’un élément de pilotage pédagogique de la classe par le professeur.

Ce portrait est précis et constitue un outil très moderne pour nos enseignants. Ils le ressentent ainsi, c’est pourquoi ils ont fait passer ces évaluations, malgré certaines critiques qui ont pu émerger. C’est un outil de lutte contre les inégalités sociales, contre l’échec scolaire, notamment parce que l’évaluation intervient tôt, à six ans et à sept ans. Ces évaluations apportent des éléments beaucoup plus intéressants que des enquêtes internationales qui nous apprennent que le niveau des élèves de quinze ans est insuffisant, car il est alors trop tard. Nous nous donnons les moyens d’agir !

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