Nos îles doivent continuer à se développer et, en premier lieu, conforter les équilibres qui ont pu être mis en place en ce qui concerne les filières agricoles. Grâce au POSEI, La Réunion est parvenue à atteindre une autosuffisance alimentaire sur les produits frais de 75 à 80 % selon les années. La Réunion est le département français qui a connu la plus forte baisse d'utilisation des produits phytosanitaires. Mais nous devons faire face à une double concurrence, celle des marchés de dégagement des grandes filières européennes et celle, en quelque sorte déloyale, des pays voisins auxquels les normes européennes ne s'appliquent pas et qui produisent à bas coûts des produits traités par des substances interdites sur le territoire de l'Union européenne. Cela fragilise et déstabilise les filières locales. On nous interdit de produire de cette manière, mais le consommateur est lui exposé à ces produits qui obéissent à des normes moins exigeantes. Toute baisse du POSEI nous ferait basculer dans une situation critique, proportionnellement plus sévère que la réduction de l'enveloppe PAC pour l'agriculture métropolitaine.