co-président pour les planteurs du Comité paritaire de la canne et du sucre (CPCS). - L'an dernier, après deux mois de grève qui ont bloqué l'île de La Réunion, nous avons obtenu 2,60 euros de rémunération supplémentaire par tonne de canne lors de la renégociation de la convention canne ; or, la baisse du POSEI aurait pour conséquence de nous priver de la moitié de cette avancée. L'affaiblissement de la filière canne à La Réunion emportera la destruction de toutes les autres filières car les producteurs se tourneront vers d'autres filières, ce qui déstabilisera le système productif de l'île ainsi que les équilibres entre les hauts et le littoral. La Réunion est la porte de l'Europe dans l'océan Indien, entourée de pays ACP, avec une pression exercée par les agricultures de l'Afrique du sud, de Maurice et de Madagascar. Il faut soutenir le modèle agricole de La Réunion qui se conforme aux normes européennes de qualité et qui est vertueux du point de vue social comme environnemental ; il ne faut pas diminuer mais au contraire augmenter le budget du POSEI.