Je représente ici l'URCOOPA mais également l'Association pour le développement industriel de La Réunion (ADIR). Je voudrais insister sur le régime spécifique d'approvisionnement pour la provenderie. Il nous faut importer 90 % des matières premières, avec les risques sanitaires que cela comporte pour des produits fragiles, alors que dans l'hexagone tout est disponible dans un rayon de vingt kilomètres. La filière élevage réunionnaise est cependant performante, à l'équivalent de ce qui se pratique en métropole. Le budget du régime spécifique d'approvisionnement de 26 millions d'euros est indispensable à nos activités. L'alimentation du bétail représente 60 % du coût de revient pour la volaille et le porc si bien que l'aide contribue à la compétitivité des prix pour le consommateur. Diminuer le RSA serait la fin de l'élevage et dans la phase actuelle de croissance de la filière nous aurions plutôt besoin d'une augmentation. Il ne faut pas oublier que sur le pilier de l'agriculture s'appuie le secteur de l'agro-transformation où de nombreux emplois sont en jeu.