Intervention de Gisèle Jourda

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 21 juin 2018 : 1ère réunion
Financement du programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité posei — Audition des représentants des filières agricoles des régions ultrapériphériques françaises

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

Vos témoignages nous permettent d'appréhender encore plus concrètement les difficultés auxquelles vous êtes confrontés. La résolution sur la problématique des accords commerciaux menaçant la production sucrière des régions ultrapériphériques, que nous avons adoptée au Sénat, demandait déjà le renforcement des aides financières du POSEI pour compenser les handicaps qui pèsent sur ces régions. Les autorités françaises s'intéressent à l'équilibre global des accords sans évaluer leur impact sur des filières qui ne sont pas les plus en vue. Par ailleurs, l'attitude de l'Union européenne est paradoxale puisque, par l'ouverture du marché et le soutien financier aux pays tiers, elle compromet les fruits de ses propres investissements sur le territoire européen dont font partie les RUP. De la même manière, elle ne met jamais en oeuvre les mécanismes de sauvegarde et de compensation figurant dans les accords commerciaux en cas de dépassement des quotas impartis aux pays tiers. Toute coupe des crédits du POSEI s'avèrerait dramatique et nous devons nous mobiliser, fédérer nos énergies pour contraindre l'Union européenne à respecter ses engagements. L'hexagonale que je suis sera à vos côtés, en particulier au sein de la commission des affaires européennes qui soutient la dynamique économique des outre-mer.

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