Intervention de Maurice Antiste

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 21 juin 2018 : 1ère réunion
Financement du programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité posei — Audition des représentants des filières agricoles des régions ultrapériphériques françaises

Photo de Maurice AntisteMaurice Antiste :

Nous faisons corps aujourd'hui à vos côtés et je fais le voeu que nous puissions gagner ce combat. Notre délégation elle-même, depuis 2011, témoigne de cette volonté de s'unir pour défendre les intérêts ultramarins. L'unité est la meilleure réponse à toutes les attaques car nous sommes une goutte d'eau dans l'océan des 27 pays européens ; ils ne nous connaissent pas. Ainsi, chaque fois que des décisions sont prises en matière de la politique de la pêche, les responsables européens sont incapables de concevoir les spécificités des RUP et nous nous trouvons impliqués malgré nous dans un processus d'adoption de réglementations qui ne sont pas adaptées à nos contextes et qui peuvent même avoir des effets délétères sur nos économies. Je souscris au propos de Catherine Conconne pour dire que notre démarche commune ne relève pas de la mendicité mais qu'il s'agit de nous rendre justice dans le cours de l'Histoire. Je me permettrai un parallèle avec la situation des réfugiés aujourd'hui qui affluent vers l'Europe : ils ne font que suivre le chemin inverse du pillage perpétré autrefois par les puissances colonisatrices. L'éloignement géographique de nos régions ultrapériphériques nécessite de rester vigilant et de rappeler régulièrement notre existence. Il faut avoir conscience que seuls trois pays de l'Union européenne ont des RUP. Notre mobilisation doit être forte et pérenne.

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