Intervention de Antoine Karam

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 21 juin 2018 : 1ère réunion
Financement du programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité posei — Audition des représentants des filières agricoles des régions ultrapériphériques françaises

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

Je prends la liberté de vous dire que j'ai contribué à la création de la conférence des RUP à l'époque où l'Union européenne avait pris le parti d'aider la Colombie, ce qui a eu pour effet de sacrifier le secteur de la pêche à la crevette en Guyane. Nous serons donc solidaires aujourd'hui et vous accompagnerons à Bruxelles pour demander au président de la Commission européenne de respecter la parole donnée puisqu'il a déclaré à Cayenne : « Nous allons poursuivre les programmes POSEI pour l'agriculture, je ne compte pas les réduire et les corriger vers le bas ». Nous devons être acceptés et respectés. Nos territoires donnent à la France sa dimension mondiale et nous ne devons pas être ravalés à des territoires sous perfusion contraints à la politique de la main tendue. Les populations continueront à braver tous les obstacles pour venir chez nous car nous sommes des espaces de prospérité dans un environnement en grande difficulté : entre 2015 et 2017, plus de 15 000 personnes sont ainsi arrivées en Guyane. Il faut que la France et l'Union européenne assument leurs responsabilités et nous prêtent davantage de considération car nous ne sommes pas de simples cautions exotiques. Qu'il s'agisse de l'octroi de mer ou des fonds POSEI, tout est constamment remis en question et ce sont des épées de Damoclès au-dessus de nos têtes, mais nous irons à l'affrontement s'il le faut.

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