Ma question s’adresse à M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire.
L’époque est marquée par des phénomènes dont la fréquence et l’ampleur suscitent chez nos concitoyens des interrogations et des craintes, voire des peurs, auxquelles les pouvoirs publics doivent répondre.
Par sa violence dévastatrice et meurtrière, le phénomène cévenol – probablement lié au dérèglement climatique – qui s’est abattu sur l’Aude amène nos compatriotes à s’interroger sur notre capacité à prévenir et à prendre en charge ces risques. Il en va de même de la collision de deux navires au large de la Corse, liée à la maritimisation du monde – 12 000 navires transitent chaque année par le canal de Corse.
Je suis convaincu que, dans les deux cas, tous les services publics concernés, spécialement la marine nationale en Méditerranée, ont fait leurs meilleurs efforts. Pour avertir et donc prévenir, tout d’abord : dans un cas, l’alerte aux navires a été lancée par le CROSS, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de La Garde, quarante minutes avant la collision ; dans l’autre, l’alerte rouge a été lancée par Météo France. Pour prendre en charge, ensuite : en Méditerranée, le pompage sur site, la mise en place de barrages, la désincarcération des navires ont permis d’éviter une énorme marée noire ; dans l’Aude, des centaines de victimes ont été secourues et mises en sûreté. Pour réparer les dégâts, enfin : en Méditerranée comme dans l’Aude, il y faudra du temps et beaucoup d’argent.
De la lecture des dépêches et des déclarations diverses, il ressort, me semble-t-il, que, dans les deux cas, l’engagement pour prévenir et prendre en charge a été total et efficace. Ma question pourra donc vous paraître paradoxale malgré sa simplicité, monsieur le ministre d’État : dans les deux cas, Méditerranée et Aude, peut-on faire mieux pour la prévention et disposera-t-on de suffisamment de moyens pour réparer ?