Monsieur le sénateur Bignon, les deux phénomènes que vous venez d’évoquer, s’ils n’ont aucun lien, illustrent les risques auxquels nos concitoyens sont exposés.
Le Premier ministre et moi-même nous sommes rendus dans l’Aude dès le lundi 15 octobre, dans les heures ayant suivi ce drame qui a fait un grand nombre de victimes. Nous avons pu constater par nous-mêmes l’ampleur des dégâts, mais aussi la mobilisation, que vous avez saluée à juste titre, de tous les services de l’État, des communes et du département. Nous avons échangé avec les élus qui, depuis des années, prennent des mesures. Des leçons ont été tirées de la dernière catastrophe de 1999, des moyens ont été mis en œuvre pour protéger les populations. Dans l’Aude, près de 100 millions d’euros ont ainsi été investis, financés à 50 % par l’État et à 50 % par les collectivités locales.
Il faudra continuer à anticiper les effets du dérèglement climatique. Le phénomène des pluies cévenoles ou des pluies méditerranéennes, qui touche aussi la côte dans son ensemble, existait certes avant le dérèglement climatique, mais il est à craindre qu’il ne s’aggrave et devienne plus fréquent.
Concernant l’accident totalement incroyable qui s’est produit au large de la Corse et la pollution maritime qui s’est ensuivie, je me suis également rendu en Corse, dès le lendemain, puis dans le Var. J’ai pu constater que là aussi les moyens de l’État étaient mobilisés. Je tiens à saluer l’engagement des agents publics et des bénévoles pour lutter contre la pollution. Nous prenons des mesures supplémentaires et, s’il le faut, nous agirons pour modifier le droit maritime international afin de mieux protéger les populations contre ces risques.