Ma question s’adresse à M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire
Monsieur le ministre d’État, au travers du budget, le Gouvernement fait du redressement industriel du pays l’axe essentiel de sa politique économique.
Pour autant, sur le terrain, nombre de réorganisations industrielles en cours méritent une attention spécifique des pouvoirs publics, notamment celles qui relèvent essentiellement du coût de l’énergie.
Il en va ainsi des papeteries de Condat, en Dordogne. Premier employeur privé du département, ce site industriel moderne produit annuellement plus de 400 000 tonnes de papier couché de grande qualité et emploie plus de 500 salariés. Il réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 300 millions d’euros.
La compétitivité du site est aujourd’hui grevée par le coût élevé de l’approvisionnement énergétique, qui constitue 30 % des coûts de production, dans un contexte de marché très fortement concurrentiel et de réduction depuis plusieurs années des débouchés de la production papetière.
Jusqu’en 2013, le site bénéficiait de conditions préférentielles de rachat de son électricité, ensuite supprimées par le gouvernement de l’époque, qui ne voulait plus subventionner les produits carbonés. Cette décision fut prise sans se référer aux politiques publiques d’aides menées par nos voisins en Europe. Récemment, un projet de chaudière biomasse présenté par l’entreprise n’a pas été retenu par l’État au titre des aides directes à la production énergétique.
Aujourd’hui, il est nécessaire que la transition énergétique de cette entreprise soit accompagnée, d’autant qu’elle veut mettre en œuvre, sur l’une de ses lignes de production, un projet industriel parallèle plus rentable, qui lui permettra de résoudre l’équation de sa compétitivité à moyen et long termes.
Monsieur le ministre d’État, c’est aujourd’hui l’ensemble du bassin économique du Terrassonnais et, plus globalement, du Périgord qui attend de votre part une action à la mesure de la gravité de l’enjeu.