Monsieur le sénateur Max Brisson, je vous remercie de cette question sur un sujet extrêmement important.
Les événements de la semaine dernière ont, à juste titre, ému la France entière. Je veux d’abord exprimer ma profonde empathie à l’égard non seulement de la professeur qui en a été victime, mais aussi de l’ensemble des professeurs de France et des personnels de l’éducation nationale. En effet, ils sont trop souvent victimes de faits de violence – en général moins graves que ceux de la semaine dernière, heureusement – et peuvent se sentir insuffisamment soutenus par l’institution et, au-delà, par la communauté nationale.
Lorsque j’ai dit, en prenant mes fonctions, que j’étais le ministre des professeurs, la formule n’était pas forcément très populaire. Aujourd’hui, je pense qu’elle peut faire l’unanimité, parce que tout le pays comprend désormais qu’il faut soutenir les professeurs.
Depuis dix-sept mois, je n’ai pas fait que parler : j’ai également agi. Beaucoup a déjà été accompli. À peine entré en fonctions, j’ai déclaré mon refus du « pas de vague ». Tous les chefs d’établissement, tous les directeurs départementaux en ont tenu compte. Nous avons rétabli l’ordre dans plusieurs établissements : je pense au cas, bien connu, du lycée Joseph-Gallieni de Toulouse, mais ce n’est pas le seul.
Dès mon arrivée au ministère, nous avons créé une cellule dédiée aux questions de sécurité. Cette cellule, dirigée par un préfet, a permis d’intervenir dans les établissements que je viens d’évoquer. Nous tiendrons demain une réunion avec le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, en vue de l’installation du comité stratégique sur la sécurité des établissements. Cette instance nous permettra d’élaborer, avec la ministre de la justice, une démarche en tenant compte de ce qui se passe non seulement dans la classe – toute une série de mesures tendant à conforter l’autorité du professeur seront prises –, mais aussi à l’échelle de l’établissement et autour de celui-ci.
De fait, bien des chantiers doivent encore être ouverts, mais, en un an et demi, nous avons progressé sur le sujet, …