Intervention de Maurice Antiste

Réunion du 25 octobre 2018 à 15h00
Reconnaissance des proches aidants — Article 1er

Photo de Maurice AntisteMaurice Antiste :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le 31 janvier dernier, à l’occasion de la discussion de la proposition de loi créant un dispositif de don de jours de repos non pris au bénéfice des proches aidants de personnes en perte d’autonomie ou présentant un handicap, je confirmais l’importance du sujet des aidants familiaux et la nécessaire évolution législative de leur statut, au regard de leur importance croissante pour nos populations et nos territoires.

Le sujet me préoccupant grandement, j’ai d’ailleurs remarqué que toutes les mesures réglementaires prévues par cette loi avaient été prises par le Gouvernement. Il ne manque que la publication du rapport visant à évaluer la possibilité de réviser l’imposition des sommes versées à titre de dédommagement dans le cadre de la prestation de compensation, afin de soutenir et de valoriser les proches aidants. J’ose espérer, madame la secrétaire d’État, que, eu égard au sujet, ledit rapport paraîtra bientôt.

Je ne suis pas non plus convaincu, à titre personnel, que le développement des maisons de retraite et des EHPAD soit le symbole d’une évolution positive de notre société. Bien au contraire, je considère que l’avenir du bien-être de nos populations âgées réside dans la création d’un réel statut de l’aidant, ainsi que dans la mise en œuvre de mécanismes de protection adaptés et performants à leur endroit, concernant les prestations de compensation, la santé, les retraites, la protection sociale, etc.

C’est d’autant plus vrai que le vieillissement de la population française s’intensifie, notamment aux Antilles, lesquelles se classent parmi les régions les plus âgées de France. En 2014, quelque 92 180 personnes âgées de soixante ans et plus résidaient en Martinique, représentant 24, 2 % de la population, soit une proportion équivalente à celle que l’on observe en métropole – 24, 4 % –, mais plus élevée que l’on connaît en Guadeloupe, où elle atteint 21, 9 %.

En 2030, quelque 145 400 personnes seront âgées de soixante ans et plus. La part des seniors – 39, 6 %, contre 30 % au niveau national – fera de la Martinique l’une des régions hébergeant proportionnellement le plus de personnes âgées.

On voit donc bien toute l’importance du sujet.

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