Nous sommes heureux de vous accueillir aujourd'hui pour ce rendez-vous traditionnel qui nous permet d'avoir un échange sur les conclusions du Conseil européen sur les quatre sujets qui ont été abordés.
C'est évidemment le Brexit qui, en premier lieu, nous préoccupe. Notre groupe de suivi, commun avec la commission des affaires étrangères, avait mis en garde contre le risque d'une absence d'accord. Il avait relevé qu'il s'agissait d'une course contre la montre et identifié les embûches à un accord de retrait, en particulier sur l'épineuse question irlandaise. Or à quelques mois de l'échéance de mars 2019, le Conseil européen n'a pu que constater que tous les éléments n'étaient pas réunis pour un tel accord. Quelle est votre analyse ? Peut-on espérer un déblocage dans les prochaines semaines ?
Le dossier migratoire constituait un autre volet important. Notre commission a adopté la semaine passée un rapport d'information de nos collègues Olivier Henno, Jean-Yves Leconte et André Reichardt. Elle a également formalisé ses réflexions dans une proposition de résolution européenne. Quel bilan le Conseil européen a-t-il tiré de la mise en oeuvre des orientations qu'il avait arrêtées en juin ? Quelles sont les perspectives ? Peut-on espérer des mesures réellement opérationnelles ? À l'occasion de cette proposition de résolution, nous avions souligné l'importance de notre préparation, suite aux projections démographiques en Afrique occidentale. Faute de notre anticipation, comme nous n'avons su le faire avec les migrations en provenance de Syrie et d'Afrique centrale, les conséquences seraient d'autant plus dramatiques. D'ailleurs, le président Juncker entend faire du Maroc un « hub » destiné à donner aux jeunes africains un emploi sur leur territoire.
La sécurité intérieure était également à l'agenda. Nous avons insisté lors du débat préalable sur des enjeux cruciaux comme l'échange d'informations, le rôle d'Europol et l'élargissement des missions du Parquet européen à la lutte contre le terrorisme. Le Conseil européen traduit-il des avancées dans ces domaines ?
Enfin, l'avenir de l'Union économique et monétaire constitue un enjeu majeur. Mais jusqu'à présent, il semble difficile d'identifier des convergences entre les États membres sur les voies à suivre pour un approfondissement. Que peut-on retenir du Conseil européen ?