Intervention de Jean-Noël Guérini

Réunion du 30 octobre 2018 à 14h30
La crise migratoire : quelle gestion européenne — Débat interactif

Photo de Jean-Noël GuériniJean-Noël Guérini :

Je vous l’avoue, j’ai la très désagréable impression, en prononçant ces mots, qu’ils sont d’une actualité redoutable dès lors qu’on les applique à ces thèmes qui font polémique – il y va de l’Europe et de la démocratie.

Depuis le 9 mai dernier, jour où nous avons débattu de ces questions complexes devant lesquelles les opinions publiques s’irritent – je le dis avec rudesse –, bien des choses ont changé, mais nous en sommes toujours au même point.

Les populismes, de l’autre côté des Alpes, en Europe centrale, en Allemagne, sans parler du Brésil, ont progressé, en six mois, à pas de géant. Même si la pression migratoire a reculé, le bras de fer entre le gouvernement italien et certaines organisations non gouvernementales a éclairé d’une cruelle lumière l’incapacité de l’Europe à parler d’une voix claire, forte et concordante sur cette question.

De réunions de travail en rencontres bilatérales et en sommets européens entre chefs de gouvernement, rien n’a réellement émergé, si ce n’est que chaque État membre concerné a défendu ses positions, les uns refusant le système des quotas, d’autres proposant des sanctions financières, d’autres encore souhaitant renforcer le dispositif humain FRONTEX.

Monsieur le ministre, pouvons-nous espérer qu’une initiative forte de la France émerge du constat de l’échec de Dublin III, afin d’éviter que cette question ne devienne le sujet central des prochaines élections européennes ?

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