Intervention de Stéphane Ravier

Réunion du 30 octobre 2018 à 14h30
La crise migratoire : quelle gestion européenne — Débat interactif

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, quatre ans après le début de la déferlante, nous sommes toujours en train de nous demander comment cette Europe, votre Europe, pourrait bien gérer la crise migratoire. C’est révélateur et terriblement consternant !

La politique, c’est d’abord la sémantique : l’utilisation du vocable « gérer », c’est-à-dire faire face, administrer démontre que votre Europe « accepte » cette déferlante permanente, et ce contre l’avis même des peuples !

Mais que pèse aujourd’hui la volonté des peuples face aux exigences du trafic d’êtres humains et de la finance En Marche ? C’est la lutte du pot de terre enraciné contre le pot de fric nomadisé.

Car – je le dis de nouveau ici – la politique d’immigration, qu’elle soit de crise ou régulière, n’est aucunement motivée par un souci humanitaire, encore moins humaniste.

L’immigration n’est qu’un outil économique : le réfugié n’est de plus en plus qu’une marchandise pour les mafias de passeurs ; l’immigré légal, quant à lui, n’est qu’un moyen, jamais une fin, au service d’un certain patronat qui trouve là le moyen d’exploiter des populations fragilisées et donc peu revendicatives pour en tirer toujours plus de profits, au détriment des peuples qui sont victimes de ce phénomène, c’est-à-dire de tous les peuples européens.

L’immigration ne sert que des intérêts privés et l’idéologie chère à M. Soros, qui rêve de voir disparaître les identités nationales dans un melting-pot généralisé.

Quatre ans, donc, que votre Europe est incapable de faire cesser cette crise née d’un triple chaos : chaos libyen, dont Nicolas Sarkozy est largement responsable ; chaos syrien, auquel François Hollande et Emmanuel Macron ont participé ; chaos africain, résultat de décennies de dictatures, de guerres tribales sans fin et d’une explosion démographique qui ne fait que commencer.

En Italie, pays frappé de plein fouet par cette crise migratoire, l’orientation politique a changé ; elle est tournée désormais vers l’intérêt des Italiens avant tout, et les premiers résultats ne se sont pas fait attendre : les demandes d’asile y ont chuté de près de 70 % depuis que Matteo Salvini occupe le poste de ministre de l’intérieur.

C’est dans cet esprit-là que mon Europe, celle du Rassemblement national et de ses alliés, agira, comme le font les gouvernements italien, autrichien, hongrois et polonais.

Ma question est la suivante, monsieur le ministre : êtes-vous disposé à quitter la table de l’idéologie pour rejoindre celle de la liberté des peuples qui, partout en Europe, clament leur volonté, et vous réclament, d’en finir avec cette folle politique d’immigration, qu’elle soit de crise ou régulière ?

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