Intervention de Roger Karoutchi

Réunion du 30 octobre 2018 à 14h30
La crise migratoire : quelle gestion européenne — Débat interactif

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Monsieur le ministre, nous sommes évidemment favorables à une plus grande maîtrise de l’immigration, mais également à des partenariats en Afrique et ailleurs, ce qui permet d’assécher les mouvements migratoires.

Mais, voilà quatre ou cinq ans, l’Europe a été surprise par l’importance des mouvements migratoires arrivant sur le continent. Nous avons aujourd’hui des besoins de prospective, au-delà des mesures qui peuvent être prises. Vous avez bien fait de rappeler que nous sommes passés d’un peu plus d’un million de migrants en 2015 à quelque 115 000 ou 120 000 migrants en 2018.

Mais il faut entendre la Grèce, qui s’inquiète de voir M. Erdogan utiliser les migrants comme une arme politique. Et il y a toujours 2 millions de Syriens en Turquie. L’une des sources d’inquiétude pour le futur, c’est effectivement la politique très utilitariste de M. Erdogan, qui se sert des migrants comme d’une arme vis-à-vis de l’Europe. Avons-nous avancé sur ce dossier ? De quelles garanties disposons-nous ?

Faisons aussi un peu de prospective. J’ai entendu les déclarations d’un certain nombre d’intellectuels algériens qui s’inquiètent d’un éventuel mouvement migratoire vers la France après l’élection présidentielle de 2019 de la part de personnes ne souhaitant pas rester dans un régime pouvant favoriser les militaires. L’Europe et la France ont-elles travaillé sur ce dossier ?

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