Monsieur le ministre, je souhaite vous parler des conséquences de l'augmentation du prix des carburants sur le pouvoir d'achat. Le prix du gazole a augmenté de 20,6 % en un an, soit 24,9 centimes de plus par litre. Le prix de l'essence a augmenté de 15 %. En zone rurale, la voiture est le mode de transport le plus utilisé. Cette forte hausse pénalise les ménages, en particulier ceux qui habitent loin des grandes métropoles et de leur lieu de travail, dans des zones peu ou pas desservies par les transports collectifs. Elle pèse en premier lieu sur ceux qui ont les revenus les plus modestes et les agriculteurs. Pendant longtemps, les véhicules diesel ont été privilégiés. Aujourd'hui, pour inciter nos concitoyens à utiliser d'autres énergies et à acquérir des véhicules plus propres, le Gouvernement décide de taxer davantage le gazole. Cependant, les ménages les plus modestes n'ont pas les moyens de changer de véhicule. Le Gouvernement s'est engagé à redonner du pouvoir d'achat aux Français, mais la hausse des prix du carburant produit l'effet exactement inverse. Des mesures sont-elles prévues pour accompagner nos concitoyens les plus modestes pour lesquels la voiture reste la seule solution de mobilité au quotidien ? Ces augmentations n'accroissent-elles pas la fracture entre la France rurale et les métropoles ?