Nous partageons tous la volonté de réduire la dette, mais force est de constater que vous vous appuyez sur les contribuables et les collectivités territoriales.
Je n'en rajouterai pas sur le malaise des Français, notamment lié à la hausse des prix du carburant. Monsieur le ministre, vous qui avez défendu la ruralité dans d'autres circonstances, prenez conscience que le monde rural grogne. Les Français ne sont pas du tout satisfaits de la situation actuelle.
Selon le rapport spécial du Sénat sur la transition écologique dans le projet de loi de finances pour 2018, sur 3,9 milliards d'euros de recettes supplémentaires, seuls 184 millions d'euros de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) ont été alloués au compte d'affectation spéciale « transition énergétique ». C'est significatif.
Les entreprises du bâtiment et des travaux publics, qui sont des PME à 80 %, dépendent aux deux tiers de la commande publique. Elles sont vivement inquiètes de la suppression du taux réduit de fiscalité sur le gazole non routier (GNR), qui a été décidée sans aucune concertation.
Les chambres de commerce et d'industrie ont une grande importance dans les territoires ruraux. Leur affaiblissement serait un drame. Monsieur Le Maire, vous avez été un candidat qui défendait la ruralité ; aujourd'hui vous êtes un ministre qui la pénalise.