Je vais dans le sens des propos du président. Si vu d'ici, le Hezbollah est plutôt considéré comme la bête à abattre, vu du Liban, au sud du pays, nous avons pu traverser les zones qu'il contrôle sans problème, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. J'ajouterai que le Premier ministre Saad Hariri revenait d'Arabie Saoudite quand nous l'avons rencontré ; on sent que ce pays et l'Iran essayent de mettre la main sur le Liban. On sent une envie des Libanais d'avancer politiquement mais on constate que les Chrétiens ont des difficultés à s'unir et à se répartir les ministères, car comme vous le savez, c'est un Gouvernement d'union nationale. Je surveille la presse et j'espérais l'annonce de la formation d'un gouvernement aujourd'hui. Il est urgent que ce pays ait un gouvernement car son absence affecte sa crédibilité et de grandes réformes sont à entreprendre. Les Libanais souffrent terriblement de la présence d'un million et demi de Syriens pour quatre millions de Libanais. Cela a un impact sur les écoles, les hôpitaux et surtout sur les emplois, car les Syriens sont employés à des salaires inférieurs à ceux des Libanais. Cela pose de vrais problèmes sociaux, humains et humanitaires. Il est temps que ce gouvernement se forme réellement et il paraît primordial que la France continue de rester aux côtés de ce pays, parce que les Libanais attendent beaucoup de notre présence.