Toute réponse sérieuse à la question migratoire ne peut se faire qu’à l’échelon européen, dans un partenariat avec des pays tiers. Toute autre hypothèse aboutit à l’échec, comme M. Salvini a pu le constater.
Pour le reste, sans reprendre vos propos, je constate qu’il y a quatre ans, 1, 8 million de migrants étaient venus en Europe, dans des conditions humanitaires et de sécurité épouvantables ; aujourd’hui, les migrants sont 110 000 ou 120 000. Les flux ont changé ; les voies ont changé. Mais il reste un flux, et il faut le gérer, de manière sereine, de manière constructive. Beaucoup d’efforts ont été effectués par les uns et par les autres – je les ai en partie évoqués tout à l’heure.
Si l’on ne prend pas à bras-le-corps la question du nécessaire partenariat entre le Sud et l’Union européenne pour construire une gestion pérenne de l’ensemble des flux, alors nous aurons, demain ou après-demain, d’autres difficultés et d’autres tragédies. Nous travaillons dans un esprit de coopération, animés d’une volonté d’aller de l’avant avec l’ensemble des acteurs. C’est difficile – je l’ai rappelé –, mais ma conviction est que nous allons aboutir, après les trois sommets européens qui y ont été consacrés, à un dispositif satisfaisant pour l’avenir.