Des discussions ont lieu pour savoir si l'on doit en faire un second, dans quel délai, voire un troisième, et si l'on doit prévoir des pistes supplémentaires compte tenu de l'augmentation du nombre des avions. Nous travaillons sur cette question.
Je me réjouis de votre enthousiasme, d'autant que cette opération a été menée par une équipe totalement intégrée de l'armée de l'air et des services d'infrastructure. Ceci a dès le départ donné lieu à un travail conjoint, afin de répondre aux besoins de l'armée de l'air.
Des investissements seront également engagés à hauteur de 85 millions d'euros en faveur du programme Scorpion. On continuera aussi la rénovation électrique du port de Brest, où l'on devrait engager 31 millions d'euros l'année prochaine. On poursuivra par ailleurs la réhabilitation de l'installation nucléaire à Toulon à hauteur de 88 millions d'euros. Il s'agit d'investissements extrêmement lourds, liés à l'arrivée des nouveaux matériels.
Des dépenses auront également lieu en matière de logement. Un programme important est prévu dans le cadre de la LPM. Il conviendra en premier lieu d'organiser la sortie du bail signé en 2008, qui s'achève en 2018. Nous allons signer un avenant le prolongeant jusqu'en 2020. Nous préparerons l'appel d'offres. S'agira-t-il d'une concession ou d'un partenariat ? Je ne le sais pas encore. Ferons-nous des allotissements régionaux ou un allotissement national ? On va étudier l'organisation du secteur...
L'objectif est d'avoir un dispositif nous permettant de gérer et d'entretenir les 10 000 logements domaniaux, tout en faisant évoluer ce parc. En effet, aujourd'hui, nous n'utilisons plus un millier de logements. Il faut donc s'en débarrasser et les renouveler. Les zones de tension sont concentrées sur la région parisienne, Toulon, Bordeaux. Comment s'entendre avec un opérateur pour permettre au parc d'évoluer ? C'est le principal sujet sur lequel nous allons travailler en 2019.
La manoeuvre immobilière du Grand Balard est terminée. Les deux derniers bâtiments en réhabilitation ont été livrés en septembre. L'îlot Saint-Germain est désormais totalement libéré. L'hôtel Bourbon Busset, l'hôtel de la Lionne et le bâtiment des jardins ont été mis en vente. La ville de Paris, à la suite d'un accord signé le 13 mai 2016, s'est portée acquéreur, au printemps dernier, de la tour centrale et de la partie le long de la rue Saint-Dominique afin de construire des logements sociaux. Nous avons mis en oeuvre les dispositions permettant d'avoir un retour en termes de logements. Nous bénéficierons de 25 logements sur le programme, et également des 25 logements du contingent préfectoral. Nous récupérerons par ailleurs 29 millions d'euros.
Les parties le long du boulevard Saint-Germain et de la place Jacques Bainville viennent de faire l'objet d'un appel d'offres international lancé par la Direction de l'immobilier de l'État. Les acheteurs éventuels ont jusqu'à la mi-janvier pour faire connaître leurs propositions. On peut donc espérer aboutir dans le courant de l'année 2019 à la cession de l'îlot Saint-Germain.
Enfin, en matière de politique immobilière, le ministère doit contribuer à la politique gouvernementale de développement durable. À cet égard, nous sommes en train de recenser les surfaces disponibles qui pourraient être louées. Nous avons actuellement identifié 300 hectares pouvant faire l'objet d'un appel d'offres rapide pour un usage photovoltaïque. Nous avons pris l'engagement de trouver 2 000 hectares. Nous avons donc encore du chemin à faire.
En conclusion, le projet de loi de finances pour 2019, que j'ai l'honneur de vous présenter en tant que secrétaire général pour l'administration est, dans mon domaine de responsabilités, équilibré et conforme à la trajectoire de la LPM. Il reprend l'inflexion introduite l'an dernier, notamment concernant les crédits d'infrastructure, et la consolide.
Il appartient au service du SGA de transformer cet effort en une politique durable au service des intérêts de la défense. Vous avez évoqué l'infrastructure : je pense qu'il nous faut continuer à innover dans ce domaine, en particulier dans la façon dont nous passons les marchés, afin de pouvoir répondre complètement au besoin et dépasser les critiques qui nous sont adressées. Je reviendrai sur ce sujet, en répondant à vos questions.
Nous avons malgré tout quelques difficultés pour encaisser une augmentation de 400 millions d'euros d'un seul coup. Nous essayons de ne pas laisser de crédits sur la table, mais nous avons commencé l'année avec un report de charges de plus de 210 millions d'euros dans ce domaine. Même si nous allons réduire le report de charges, il existe cependant des incertitudes autour de 60 millions d'euros concernant les crédits d'infrastructure pour la fin de l'année.
Je vous ai dit qu'il existait des tensions en matière de ressources humaines. Je pense que ce sujet va nous occuper tout au long de la LPM. Nous rencontrons des difficultés pour recruter et fidéliser nos personnels, en dépit de l'engagement extrêmement important de l'ensemble des directions des ressources humaines. Il nous faut surveiller cela de très près.
Ceci doit nous amener à réfléchir aux outils que nous devons mettre en oeuvre en matière de rémunération, mais aussi à la façon dont nous gérons nos personnels en général et dont nous les accompagnons. Le plan famille peut être un élément de réponse. Les difficultés que nous rencontrons depuis le début de l'année, si elles se confirment, constitueront l'un des points d'attention les plus importants de la LPM.