Je remercie monsieur le directeur général pour cette présentation très positive des crédits relatifs à l'égalité femmes-hommes dans le PLF 2019. Je suis également sensible à sa présence, car nous n'avions malheureusement pas pu entendre la secrétaire d'État sur le budget l'année dernière.
Je voudrais toutefois nuancer quelque peu la présentation flatteuse qui vient de nous être faite.
Cette année, tout est refondu, l'architecture est bouleversée, ce qui rend difficiles les comparaisons entre 2018 et 2019.
Vous avez évoqué le DPT et les nombreux programmes qui concourent à la politique d'égalité, mais le programme 137 ne représente que 0,14 % des crédits de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », contre 0,15 % l'an dernier. Or, cela a été dit, la parole est libérée, les besoins augmentent.
Nous connaissons tous les difficultés financières des collectivités territoriales, qu'il s'agisse des départements, des régions ou des communes. Contrairement à l'État, elles sont contraintes de présenter un budget à l'équilibre.
Je voudrais aussi rebondir sur la notion de mission de service public. À cet égard, je souhaiterais évoquer les partenariats développés avec la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), l'Administration pénitentiaire et la Justice au travers d'associations qui aident les femmes victimes de violences au quotidien, sur le terrain. Je pense à des associations comme Agora Justice. Or ces structures rencontrent de grandes difficultés car elles ne peuvent plus assurer toutes leurs missions, notamment le suivi et l'accompagnement des femmes dont elles ont la charge, avec le budget alloué par la Justice.
Le CIDFF du Finistère est aussi en grosse difficulté. Je fais miennes les interpellations d'Annick Billon sur ce point. À cet égard, la récente fermeture du CIDFF de Boulogne-Billancourt, après 45 ans d'existence, n'est pas non plus un signal très positif...
Nous avons également eu l'occasion de visiter une association il y a quelques mois, qui nous avait dit n'avoir encore reçu aucun versement de l'État au mois d'avril, ce qui l'obligeait à recourir à des emprunts pour honorer ses charges fixes. Voilà encore une situation difficile.
Enfin, j'ai ici un courrier d'un collectif de femmes qui cherche depuis plusieurs mois à obtenir un rendez-vous avec la ministre, sans y parvenir. Je me fais donc ici leur porte-parole pour relayer leur demande.