Je remercie la présidente d'avoir organisé cette audition et je remercie monsieur le directeur général pour sa présence.
Vous avez pu constater que la plupart de mes collègues ont fait part de leurs préoccupations sur les moyens dédiés aux associations de lutte contre les violences faites aux femmes.
Pour ma part, je voudrais insister sur la nécessité de garantir la bonne application de la loi du 13 avril 2016 visant à lutter contre le système prostitutionnel5(*). Vous le savez, ce texte a été voté de haute lutte, après un long parcours législatif.
C'est une victoire pour nous, mais nous aimerions en voir concrètement l'application dans nos départements. Cela pose, là encore, une question de moyens, mais aussi d'impulsion au niveau des préfets. C'est un réel problème. Ce n'est pas la baisse des crédits de l'allocation financière d'insertion sociale et professionnelle (AFIS) relevée par la présidente qui va y contribuer !
Dans ce contexte, quelles initiatives prendre auprès des préfets, auprès des collectivités ? Qu'allez-vous impulser pour garantir l'application de la loi dans tous les territoires ?
Je sais que Madame la présidente a posé ce matin une question orale à ce sujet et je la rejoins tout à fait.
Par ailleurs, je ne peux que souscrire aux propos de mes collègues. La lutte contre les violences faites aux femmes et l'égalité femmes-hommes ont été érigées en grande cause nationale du quinquennat. Si l'on soutient bien évidemment l'objectif, comment ne pas être déçus face à la stabilisation des crédits ?
Je voudrais également saluer le travail réalisé au niveau local par les associations. Je suis régulièrement en contact avec le CIDFF de mon département. Ils reçoivent très peu de subventions. Les intervenants sociaux sont très peu dotés également. Il en va de même pour la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS). Malgré cela, tous ces acteurs réalisent un travail de terrain exceptionnel.
Enfin, je regrette que le remaniement ministériel n'ait pas été l'occasion de créer un ministère de plein exercice au lieu d'un secrétariat d'État.