Je remercie monsieur le directeur général pour les éléments précis qu'il vient de nous donner sur le financement de la politique d'égalité entre les femmes et les hommes et de lutte contre les violences faites aux femmes.
Si vous me permettez, je prendrai ici ma double caquette de membre de la commission des finances et de la délégation aux droits des femmes.
Quand on voit que le programme 137 ne totalise que 30 millions d'euros de crédits sur la mission « Solidarité, égalité et insertions des chances », on s'aperçoit que c'est un montant infime par rapport à l'enjeu de l'égalité femmes-hommes, qui a pourtant été décrété grande cause nationale.
On s'attendrait par conséquent à ce que l'ensemble des ministères contribuent significativement à cette politique, qu'il s'agisse des crédits de paiement (CP) ou des équivalent temps plein travaillés (ETPT).
À la délégation, nous menons un gros travail d'information et de sensibilisation, et nous contribuons également à certains débats législatifs. Pourtant, tout ce travail est rarement suivi d'effet. Année après année, on ne peut que constater au mieux une stabilisation des crédits, alors que les violences explosent.
Même dans nos départements, l'enjeu de l'égalité entre les femmes et les hommes ne me paraît pas toujours suffisamment identifié par les représentants de l'État.
Dans ces conditions, comment peuvent travailler les véritables acteurs de terrain que sont les associations ?
Il y a urgence !