Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur.
Nos forces de sécurité intérieure sont dans un état général très inquiétant. Pas un jour ne passe sans que nos policiers et nos gendarmes soient caillassés, insultés et molestés. Leurs agressions se comptent par centaines et leur moral est au plus bas : ils ne se sentent pas soutenus, ils sont peu considérés et mal équipés. La vague de suicides se poursuit et s’amplifie, jusque dans des lieux hautement symboliques, comme un appel au secours.
Le projet de loi de finances pour 2019 ne répond ni à leurs espoirs ni à leurs attentes. Il ne fait qu’entretenir une situation qui les a amenés là où ils sont.
Pourtant, la violence ne cesse d’augmenter dans les villes comme dans les campagnes. Elle devient habituelle, voire permanente. L’insécurité gagne sans cesse du terrain. Les missions de nos forces de sécurité intérieure se multiplient constamment.
La réponse pénale n’est pas en adéquation avec cette nouvelle forme de criminalité.
La commission d’enquête sénatoriale sur l’état des forces de sécurité intérieure a travaillé pendant plus de six mois, mené près d’une centaine d’auditions, effectué de nombreux déplacements sur le terrain et rédigé trente-cinq propositions concrètes qui sont le reflet des attentes de ces hommes et de ces femmes qui nous protègent.
Nos gendarmes et nos policiers attendent des réponses concrètes : il y va de leur sécurité et de celle de nos concitoyens.
Monsieur le ministre, ma question est simple : dans votre plan d’action, quels moyens comptez-vous donner aux forces de sécurité intérieure pour stopper ce climat de violence qui s’accentue de jour en jour ?