En effet, l'inscription à l'état civil constitue un droit fondamental qui conditionne la réalisation d'autres droits. Le moment crucial concerne le passage entre l'enseignement primaire et secondaire. Sur ce sujet, nous observons des progrès significatifs dans certains pays. Nous effectuons un travail systémique, notamment à travers un programme important porté par l'Union africaine, ce qui permet de progresser avec les États. En revanche, les avancées restent trop lentes dans certains pays, en particulier dans des contextes de crise.
Les stratégies que nous avons développées au cours des dernières années, et qui ont permis ces progrès, portent tout d'abord sur l'enregistrement de l'enfant au moment de l'accouchement. Cela nécessite de travailler avec les services de santé pour que l'enfant soit inscrit, à partir de la vaccination ou d'autres interventions.
Par ailleurs, nous sommes en train d'évaluer la possibilité de réaliser l'enregistrement des naissances en milieu scolaire. En effet, l'absence d'inscription à l'état civil représente un obstacle pour que l'enfant poursuive sa scolarité. Les services étatiques doivent donc être amenés à agir dans le milieu scolaire pour enregistrer les enfants qui ne l'ont pas été lors de la naissance.
Ce sujet se heurte également à une question de coût. C'est pourquoi l'intégration des services doit se faire de manière complète pour aider les familles. De plus, en dehors des coûts qu'elle génère, l'inscription à l'état civil s'avère complexe pour certains parents. Plusieurs barrières restent à lever. Il convient donc d'envisager toutes les opportunités dont nous disposons pour augmenter les taux d'inscription des enfants à l'état civil.