Une remarque pratique tout d'abord. J'attire votre attention sur le fait que, outre la séance publique, des réunions de commission ont lieu les mardis, mercredis et jeudis. Il n'est donc pas pratique de nous réunir dans ces créneaux.
Il faut fuir l'hypocrisie. Un problème s'est posé dans l'actualité de manière claire : l'omerta. Dans l'Église catholique, les pratiques ont privilégié la défense de l'institution par rapport à celle des victimes, quitte à soustraire les crimes à la justice de la République française - je le dis avec force, car telle est ma conviction. L'élargissement du champ de notre mission, avec un intitulé très long, ne doit pas aboutir à nier cette question centrale. Je demande que le bureau décide de consacrer un temps suffisant à l'examen de ce sujet. Ne donnons pas l'impression de vouloir éviter je ne sais quoi - le choix de la commission des lois, à laquelle je suis puissamment attaché, a déjà donné cette impression. Il y a là un véritable problème.
Aussi, il me paraît essentiel de rendre publiques nos réunions et nos auditions, surtout celles des membres d'institutions, sauf demande expresse d'une victime. Après le choc des affaires, qui a conduit l'Église catholique, apostolique et romaine, pour laquelle j'ai un grand respect, à créer une commission indépendante présidée par Jean-Marc Sauvé, le Sénat n'apparaîtra pas comme étant à la pointe si nos auditions sont secrètes et discrètes.