En tant que deuxième groupe politique au regard du nombre de sénateurs, nous exprimons une autre sensibilité.
Nous verrons dans les mois qui viennent si les représentants des majorités sénatoriale et gouvernementale parviennent à traduire dans les faits la promesse et l'engagement de travailler ensemble en amont.
Notre groupe s'est opposé à ce texte sur quelques points fondamentaux. La non-indexation des pensions de retraite et d'invalidité ainsi que des prestations familiales sur l'inflation nous paraît de mauvaise politique. Cette mesure très négative va affaiblir le pouvoir d'achat des retraités, qui consomment l'essentiel de leurs ressources et participent donc largement à l'évolution du PIB.
Nous sommes également fortement opposés au changement de la règle d'or qu'est la compensation par l'État des exonérations de charges au bénéfice de la sécurité sociale. Cela augure d'un changement de paradigme de la sécurité sociale : son autonomie est entamée. Or la sécurité sociale doit rester une assurance pour les Françaises et les Français contre les accidents de la vie, même si les modalités à mettre en oeuvre dans les différentes branches doivent tenir compte des nouveaux défis qui se présentent à nous.
Le plan « Ma santé 2022 » a recueilli un avis plutôt favorable. Nous avons été attentifs aux traductions dans le PLFSS des mesures annoncées par le Président de la République. Nous avons surtout affirmé qu'aucune mesure ne répond à la situation dramatique des hôpitaux. L'ensemble des personnels hospitaliers est en souffrance. En témoignent les actions communes menées par les quatre grandes fédérations hospitalières représentant autant le secteur public que privé.