J'ai quelques critiques à émettre concernant le fonctionnement de la protection judiciaire de la jeunesse. J'ai participé à des cellules de veille, où ils apparaissaient très en retrait : on ressentait une certaine méfiance de leur part. C'était la même chose à l'école : ils semblaient avoir pour consigne d'écouter beaucoup et de parler peu. C'est dommageable, et c'est peut-être à cause de cela que l'enfermement des jeunes augmente. Pour ce qui est de Paris, lorsque j'ai interrogé le président du tribunal de grande instance sur la PJJ, il a indiqué que l'on pouvait nettement faire mieux.
Le fait que les enfants à problème restent à l'aide sociale à l'enfance (ASE), au lieu d'être pris en charge par la PJJ, constitue un motif d'interrogation. C'est probablement lié au fait que ce ne sont pas les mêmes payeurs, mais c'est une difficulté pour les prendre en charge le plus tôt possible.