Intervention de Michelle Gréaume

Délégation aux collectivités territoriales — Réunion du 11 octobre 2018 : 1ère réunion
Table ronde inaugurale : rapport d'information sur le rôle des communes dans les intercommunalités

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

La commune est née suite à la Révolution, le 14 décembre 1789, avec un conseil municipal et un maire en 1884. La commune constitue avant tout un outil, et le maire représente le « Bon Dieu ». Il est ancré dans la culture. C'est dans les communes que les gens vivent, étudient, se cultivent. C'est dans les communes que peut se développer une politique de proximité et que se dessine l'avenir de notre société. Malgré les communautés d'agglomérations et les intercommunalités, le maire reste la personne vers laquelle on se tourne en dernier lieu. Il est le grand responsable, celui qui doit toujours tout régler.

Or de nombreuses communes ont été fragilisées par certaines intercommunalités. Les communes ont perdu la taxe professionnelle. Elles voient leurs dotations baisser alors que leurs besoins augmentent. Le gouvernement évoque un dédoublement des classes, mais ce sujet dépend des communes et non des agglomérations. Je pense que nous aurions dû maintenir la notion de coopérative de communes. On ne peut se retirer d'un projet de territoire, car il faut tenir compte des entreprises, des commerces, de l'emploi. Or ces aspects ne se voient pas au niveau d'une commune, mais d'un grand territoire.

Aujourd'hui, les régions et les intercommunalités sont privilégiées au détriment des départements et des communes, et j'ai des craintes pour l'avenir des communes.

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