Je partage l'analyse de Mme Beaufils sur l'importance que revêt aujourd'hui la conférence des maires. Celle-ci constitue le lieu où chacun s'exprime librement. Sur l'agglomération à laquelle j'appartiens, une agglomération urbaine à laquelle se sont ajoutées deux intercommunalités rurales, même les maires des communes rurales peuvent poser des questions qu'ils ne poseraient pas dans une assemblée plénière. Au manque d'assiduité, nous avons trouvé une solution relativement simple consistant à associer largement les conseillers municipaux aux commissions. Nous avons demandé à chaque commune de déléguer une ou deux personnes par commission. Ainsi, le retour en conseil municipal est approprié par les conseillers qui viennent en appui des délégués.
La formation des élus ruraux se révèle tout aussi essentielle. Lorsque vous êtes « précipités » dans une grande agglomération comprenant un pôle urbain important, les compétences exercées de longue date par cette agglomération n'ont jamais été abordées dans une petite intercommunalité rurale. La politique de la ville, le plan logement représentent des sujets que nous ne connaissons pas. Or il est demandé aux maires de réagir vite et de délibérer rapidement, alors qu'ils manquent d'information. Un vrai travail d'appropriation de l'ensemble des compétences appartenant aux grandes agglomérations doit être mené.
Comme l'ont souligné mes collègues, prenons la peine de dresser un état des lieux des bonnes pratiques, notamment les fonds de concours qui apportent une réponse positive et de proximité. Enfin, il faudrait peut-être communiquer une liste de toutes les compétences aux communes. Elle permettrait de montrer que c'est au niveau national que ces compétences pêchent et qu'une impulsion devrait être donnée.