Monsieur le sénateur Lagourgue, La Réunion, vous l’avez dit, connaît depuis samedi soir un climat de tension extrême. Des actes graves ont été commis contre des dépositaires de l’ordre public. Nous estimons tous ici que c’est intolérable.
En matière de sécurité, nous apportons une réponse juste et mesurée. Près de 110 casseurs ont été interpellés. Certains ont été lourdement condamnés en comparution immédiate. Je le redis ici, des actes intolérables ont été commis et ils devront être punis.
Des moyens considérables sont mobilisés pour maintenir l’ordre. J’en appelle au respect de nos valeurs républicaines. Des opérations de déblocage sont en cours. Elles vont se poursuivre, avec fermeté, pour libérer les commerces et permettre la circulation.
Au-delà de cette réponse immédiate et nécessaire, vous avez raison, monsieur le sénateur : il faut entendre le profond malaise des Réunionnais. Même si la situation n’est pas récente, je ne vais pas ici me dérober. Les assises de l’outre-mer ont permis pendant un an à chaque citoyen, notamment à ceux qui ne s’exprimaient plus depuis très longtemps, de prendre la parole.
Les Réunionnais ont peur pour leur avenir. Ils ont peur pour leurs enfants. Ils souhaitent effectivement que l’État les accompagne, avec l’ensemble des élus, pour construire un meilleur territoire.
Nous devons collectivement leur apporter une réponse. Nous avons pris nos responsabilités, proposé des actions concrètes dans le Livre bleu outre-mer, lesquelles seront mises en œuvre dès 2019. Notre mission à tous est de permettre aux Réunionnais de retrouver confiance : confiance en leur territoire, confiance en leurs institutions, confiance en leur avenir.