Notre rapporteur a rendu un rapport extrêmement clair et précis. À juste titre, il se réjouit de l'augmentation des effectifs et regrette les carences d'équipement et d'investissement, qui portent atteinte aux capacités d'intervention des policiers et des gendarmes, mais aussi à leur moral. Nous souscrivons à ses constats et à sa conclusion.
Un sujet manque peut-être à ce rapport : la situation dans les banlieues. Elle est parfois très difficile et la police ne peut pas la maîtriser, la nuit, par manque de renforts face à une gangrène liée au trafic de stupéfiants. Les policiers les plus aguerris et attachés à leur mission se découragent parfois. Il serait intéressant de dresser un bilan de ce budget à cet égard. Nous demandons tous davantage de policiers. Mais il est incontestable qu'il faut concentrer les moyens à certains endroits plutôt qu'à d'autres.
Il est étonnant, voire dommage, que les députés aient adopté un amendement du Gouvernement qui réduit drastiquement les crédits de la gendarmerie et surtout de la police. Il est important que la majorité des députés soutienne le Gouvernement mais elle doit parfois ne pas le suivre.