J'apprécie ce rapport. J'apporterai une petite touche d'exotisme puisque j'ai vécu quelques jours auprès de la gendarmerie en Guyane. Des investissements en baisse ne sont pas une bonne nouvelle. On prend peur en voyant l'état du matériel. Sur six hélicoptères, jamais plus de trois ne peuvent voler. Les véhicules, même s'ils sont bien entretenus, sont à bout de force. Pour acquérir du matériel correct, par exemple pour ouvrir une porte en toute sécurité, il faut attendre jusqu'à trois ans. Les pirogues utilisées pour lutter contre l'orpaillage clandestin sont essentiellement récupérées auprès des délinquants, après la procédure d'usage. C'est assez extraordinaire. Les gendarmes font leur travail sans protester mais, très franchement, on atteint les limites du ridicule. C'est dangereux.
La Guyane est presque au niveau de Mayotte en matière d'immigration. Le jour où les Brésiliens arriveront, nous ne serons pas sortis de l'auberge.
J'ai l'impression que l'on ne prend pas la mesure de la situation, qui n'est pas normale du tout.