Intervention de Nathalie Delattre

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 28 novembre 2018 à 9h05
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission « sécurités » - programmes « police nationale » « gendarmerie nationale » et « sécurité et éducation routières » - examen du rapport pour avis

Photo de Nathalie DelattreNathalie Delattre :

Merci au rapporteur pour la qualité de son travail. Je partage ses propos. Ce budget en trompe-l'oeil répond aux demandes des élus locaux qui réclament la police de sécurité du quotidien car ils ont à faire face à des situations difficiles sur leurs territoires. Mais une fois cette demande satisfaite, aucune autre ne fait l'objet d'une allocation de crédits. Les 2 378 nouvelles recrues devront être équipées - la hausse du budget s'arrête à cela.

Il est très frustrant qu'aucune des 32 propositions de la commission d'enquête sur l'état des forces de sécurité intérieure, dont j'ai fait partie, ne soit reprise dans ce budget, alors qu'il y a notamment une forte attente quant au paiement des heures supplémentaires. On constate un artifice pour y répondre : un système de vacations qui nous emmène droit dans le mur. Les crédits de formation baissent. Comment les nouveaux policiers et gendarmes seront-ils formés ? Aucun effort n'est fait, non plus, sur l'attractivité de nos forces de sécurité.

La part des crédits de fonctionnement et d'investissement baisse. La police technique et scientifique, que nous avons rencontrée, est l'un de nos fleurons. Elle fournit un travail. formidable et parvient à des résultats incroyables sans aucun moyen, par des économies de bouts de chandelles.

Ce budget n'apporte aucune réponse au cri d'alarme que la commission d'enquête a poussé sur l'immobilier alors qu'il faudrait 300 millions d'euros par an.

Je proposerai au groupe RDSE de voter contre cette mission.

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