Lorsque j'étais en activité, M. Alain Richard était ministre de la défense et il était très apprécié des gendarmes.
Pour répondre à Alain Marc, dans chaque département, il y a, au niveau du groupement, un Centre opérationnel de la gendarmerie (COG) et des brigades spécifiques sont mises en place pour respecter le cadre de la directive européenne. L'ensemble des moyens d'alerte est répertorié dans les départements et le COG désigne des brigades périphériques pour intervenir en cas de flagrants délits ou de crimes pour épauler les brigades locales. Mais comme ces brigades n'interviennent pas toujours immédiatement, cela implique un ralentissement des enquêtes.
Effectivement, monsieur Sueur, le manque de moyens est évident tant pour les formations que pour les conditions de vie, ce qui a un impact sur le moral des forces de sécurité. Dès que l'on porte un uniforme, on est une cible ; mal formé, mal équipé, le personnel a peur et les risques de bavures se multiplient.
En outre, dans certains territoires, les citoyens ont l'impression qu'ils sont abandonnés. La commission d'enquête a révélé que seuls les jeunes policiers, mal formés, mal équipés, y sont affectés. Le DGPN n'a pas de solutions à proposer car les agents plus expérimentés refusent d'aller dans ces territoires.
Comme l'ont dit Mmes Lherbier et Delattre, il n'y a que des ingénieurs, des scientifiques et des docteurs en physique-chimie à l'IRCGN de Pontoise : ils sont passionnés par la police scientifique. La police technique et scientifique facilite et accélère la résolution des enquêtes en permettant de gagner du temps et des moyens.
Il est vrai que le moral est au plus bas. Je souhaiterais attirer l'attention de mes collègues sur les membres du collectif autonome des policiers de l'Île-de-France, qui appellent à se constituer en gilets jaunes. J'attire l'attention sur le fait que les forces de sécurité se demandent si elles vont continuer à obéir aux ordres face aux gilets jaunes. Sur les réseaux sociaux, on voit que c'est déjà parfois le cas.