On relève une progression concernant les crédits de la MIRES. Néanmoins, on n'est qu'à 500 millions d'euros de progression, alors qu'on était quasiment à 1,5 milliard d'euros sous le précédent quinquennat. Notre effort dans ce secteur stratégique est insuffisant. Ce sont les emplois de demain que l'on crée aujourd'hui. Je pense que notre pays devrait consolider ses efforts budgétaires dans ce secteur. Si je partage les appréciations portées par le rapporteur, ce que disait notre collègue Courteau m'apparaît frappé au coin du bon sens : il faut que nous changions de braquet et consolidions notre place dans le monde.
Je suis d'accord avec ce qui a été dit à propos de l'IA. Je pense aussi que la réponse passe par l'Europe, mais pas uniquement. Si nous ne prenons pas toute notre place dans l'effort européen en matière de recherche, nous le paierons par un affaiblissement dans ce secteur stratégique.
Troisièmement, on enregistre une baisse des crédits liés à la recherche et à l'enseignement supérieur en matière économique et industrielle. C'est une erreur. C'était déjà le cas sous le précédent quinquennat. Mon propos n'est donc pas d'ordre politicien mais concerne l'aménagement du territoire. C'est le rapport que nous avions fait avec Michel Houel au sujet de la nécessité de conférer à ces pôles de compétitivité une structuration nationale en créant de véritables filières avec un enracinement régional. Cet axe stratégique doit être consolidé.
S'agissant du CIR, nous avions préconisé de maintenir son rôle stratégique et de mieux le cibler.
Enfin, la création de postes dans la recherche doit se poursuivre, faute de quoi nous perdrons la place que nous occupons dans la compétition internationale grâce à des organismes comme l'INRIA, l'INSERM, etc. Sans cela, l'ANR ne pourra pas mener à bien ses projets.