Un des éléments les plus attractifs de la France, c'est le CIR. Il faut le conserver dans tous les cas de figure, mais mieux le cibler et éviter les effets d'aubaine qui font que des entreprises américaines viennent rafler des millions et s'en vont aussi vite qu'elles sont venues. Un remboursement doit être prévu dans ce cas.
S'agissant des pôles de compétitivité, avec Alain Chatillon, tout au long de nos voyages mais aussi de nos auditions, la quasi-unanimité de nos interlocuteurs nous ont dit que les pôles de compétitivité sont très importants pour mettre en place des écosystèmes entre l'université, la recherche et les entreprises. Ce n'est pas au moment où l'on progresse que l'on doit se retirer. Il faut un débat avec la représentation nationale sur ces questions. On voudrait que les régions prennent le relais : c'est une erreur ! Il faut que l'État continue.
Enfin, pour ce qui est de l'IA, nous ne sommes pas dans le « top 5 » : les Américains, la Chine, le Royaume-Uni, le Canada et Israël sont devant nous. Nous devons faire des efforts. Si l'on compte sur une politique européenne en la matière, nous risquons d'attendre longtemps. Il faut donc que la France mette des moyens dans cette politique en veillant à ce que ses voisins européens l'accompagnent, tout en étant chef de file.