Il s’agit là de revenir à un dispositif de zonage qui ne soit pas géographique mais d’activité. Pour moi, c’est une mesure de bon sens, et j’ai envie de crier très fort : « Enfin ! » Autrement dit, on ne peut pas considérer qu’un tiers, un dixième, un quinzième du territoire, sur un lieu précis, soit concerné par des mesures d’allégement, des mesures de compétitivité, et qu’on y dresserait des herses, et que, pour le reste du territoire, tout va bien, Mme la marquise !
On a choisi cette fois, sous la pression de notre résistance, de procéder à un dispositif de zonage par activité en mettant, d’un côté, des activités traditionnelles, comme le BTP, mais avec un dispositif de compétitivité renforcée, autrement dit avec un bonus particulier porté sur un certain nombre de mesures, et, de l’autre, des éléments qui relèvent de filières à fort potentiel de valeur ajoutée et de dynamique. Je parle du tourisme, par exemple, dans lequel l’Assemblée nationale a pu inclure le nautisme, le yachting et la plaisance, qui sont des secteurs en développement positif chez nous, avec des marinas qui sont aujourd’hui de vraies références techniques dans la Caraïbe.
Il faut simplement veiller à ce que des mesures qui avaient été oubliées dans le zonage de compétitivité y soient aujourd’hui réintégrées.
Dans son empressement, le Gouvernement a délaissé le transport régional. Comment pouvez-vous passer de la partie la plus importante de la Guadeloupe au reste de l’archipel si vous n’avez pas des moyens de transport aérien et maritime, avec les mesures de soutien qui vont avec ? Comment peut-on considérer que la presse et tout ce qui touche au numérique ne soient pas concernés, alors que nous sommes sur des marchés contraints ? On sait très bien qu’un quotidien ou une télévision, dans ces pays-là, ne peut pas avoir les mêmes audiences, donc les mêmes recettes, qu’un média dans un pays disposant d’un marché, comme la France.
Nous veillerons à ce que ces différentes natures de secteurs soient préservées dans la mouture que nous allons voter au Sénat, autrement dit des secteurs à fort potentiel de développement.