L'allocation évoquée par Michel Mercier se chiffre à 73 millions d'euros, et non 72 millions d'euros. Le département devait en effet verser 1 million d'euros pour le Musée des Confluences, mais s'est finalement retiré.
Mettre en oeuvre cette métropole a évidemment nécessité un travail titanesque. Il a notamment fallu décortiquer de très nombreuses lignes budgétaires, et tout répartir au prorata de la population, du nombre de personnes âgées, du nombre de personnes handicapées, du nombre de personnes au RSA, etc. Il a donc fallu que cette enveloppe annuelle soit validée par des éléments tangibles et solides. L'étendue de ce travail et le challenge que cela représentait n'ont peut-être pas été bien mesurés. Pour autant, fin janvier 2015, tous les agents ont reçu leur feuille de paye, toutes les personnes âgées ont perçu leur allocation, tous les bénéficiaires de minima sociaux ont été payés normalement, etc. Je dois dire que nous étions accompagnés par des directeurs généraux qui ont oeuvré de façon extraordinaire, aussi bien du côté du département que du côté de la métropole. Les groupes de travail étaient placés sous la présidence du préfet et les commissions étaient présidées par la présidente de la chambre régionale des comptes.
Michel Mercier évoquait l'emplacement du siège du département. Au niveau de l'État, j'ai l'impression qu'il ne reste qu'une entité : celle qui existait auparavant. Il n'y a qu'un préfet, par exemple. Du point de vue de l'État, nous n'avons pas l'impression que cette scission réalisée au niveau des collectivités a eu un impact. Le fait que le siège reste à Lyon facilite le processus d'accompagnement et de voisinage entre le prédisent du département et l'État.
Par ailleurs, nous avons dû prendre en compte une difficulté liée aux agents ; nous en comptons 5 800, dont 5 300 du département et 500 assistants familiaux (au niveau de la protection de l'enfance). La plupart des 5 300 ont été territorialisés ; Michel Mercier avait mis en place depuis très longtemps des maisons du département, et ces agents ont été affectés, pour la plupart, dans la collectivité correspondant à leur poste. En outre, environ 350 cadres ou agents des services centraux ont été accompagnés pour choisir la collectivité à laquelle ils seraient rattachés. Les assistants familiaux étaient un cas à part, avec des problèmes spécifiques : les enfants étaient pour la plupart issus de la métropole, et confiés à des familles du département. Il nous a fallu travailler au cas par cas pour parvenir à une bonne répartition. L'IDEF, nouvelle dénomination de la cité de l'enfance, le SDMIS, ou encore l'OPAC, notamment, ont nécessité des mesures spécifiques. Nous ne nous sommes donc pas cantonnés à traiter des sujets financiers, nous avions également des problèmes humains à gérer. C'est l'accompagnement et l'implication des directeurs qui ont su créer autour d'eux une atmosphère de travail et d'adhésion qui ont permis le succès du projet. Au final, nous avons réussi à entraîner une grande partie des agents pour que cela se passe du mieux possible.