Intervention de Olivier Nys

Délégation aux collectivités territoriales — Réunion du 8 novembre 2018 : 1ère réunion
Table ronde « relations entre les collectivités territoriales membres de la métropole de lyon près de quatre ans après sa mise en place »

Olivier Nys, directeur général des services de la métropole du Grand Lyon :

Pour compléter mes propos, je rappelle les raisons qui ont conduit deux métropoles, Nantes et Lille, à se retirer des travaux.

Le premier sujet ayant polarisé les réticences est celui de la représentation politique. C'est une vraie question, non résolue à ce stade, sauf dans le modèle lyonnais. En écho à cela se pose le sujet de l'acceptabilité de facto par les élus des deux parties. En effet, la posture de l'offre politique a pu freiner Nantes et Lille à ce stade ; la force lyonnaise résidait notamment dans l'accord entre les deux parties. Or les départements concernés par les cinq métropoles ont publiquement pris position pour s'opposer à toute perspective de métropolisation. Dans ce contexte, un tel projet ne peut qu'échouer. L'atout de Marseille, quelles que soient les difficultés qui ont été rappelées, est que les volontés semblent être en place.

Le second sujet qui a posé problème est la question financière. La péréquation (ou comment conserver une richesse équitable de telle manière que les deux territoires poursuivent leurs politiques publiques le plus efficacement possible) en place à Lyon n'est pas comprise. Elle est vécue par les métropoles comme une menace. Il est vrai que les métropoles ont actuellement une trajectoire financière plus positive que celle des départements. L'absorption des départements, a fortiori avec une péréquation financière en place, est un frein du coté métropolitain. C'est pourquoi je répète aux départements qu'au lieu de s'opposer à la création de métropoles départementales, nous pourrions réfléchir à la création de départements métropolitains.

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