Manifestement, entre zéro et un milliard, les termes médians ne sont pas satisfaisants. Pour qu’une agence de moyens fonctionne bien, il faut qu’elle ait un gros volume. Sinon, les taux d’insatisfaction sont trop élevés. Cela demande énormément de travail aux chercheurs, pour de faibles résultats.
Monsieur le rapporteur spécial, j’ai parfaitement entendu votre argumentation très détaillée, et je vous en remercie. Je vous fais simplement remarquer qu’avec le rythme de progression actuelle nous n’atteindrons pas 1 milliard d’euros en 2022. Nous en serons à 866 millions d’euros.
Par ailleurs, à titre d’exemple, j’indique que le programme prioritaire de recherche sur les solutions alternatives aux pesticides, s’il a été confié à l’INRA par l’État, sera mis en œuvre par voie d’appels à projets de l’ANR. Ainsi, tout doucement, le Gouvernement tend à considérer l’ANR comme une nouvelle agence de moyens pour financer des projets nouveaux, qu’elle confie à des opérateurs sans leur donner de moyens de financement : autant d’argent qui ne va pas aux jeunes chercheurs évoqués par Mme la ministre.