Cet amendement vise, au contraire, à donner un peu d’air à l’enseignement supérieur privé. En quelques années, depuis 2008, ce dernier a perdu 45 % de l’accompagnement accordé par l’État, alors même que les EESPIG ont passé contrat avec l’État pour atteindre un certain seuil de qualité.
Aujourd’hui, ces établissements se trouvent dans une situation assez difficile, puisque, dans un certain nombre de villes, les crédits que les municipalités leur accordent diminuent. Je pense à Lyon, à Lille et même à Paris.
Je rappelle que, à l’heure actuelle, la moyenne de financement par étudiant dans l’enseignement supérieur privé est à peu près de 600 euros. Elle a donc baissé considérablement.
Par conséquent, nous proposons, comme la commission de la culture, de flécher 14 millions d’euros de crédits vers l’enseignement supérieur privé. Dans la mesure où il nous a été confirmé que le fameux plafond pourrait être porté de 95 millions à 130 millions d’euros, les crédits sont disponibles pour apporter ce soutien.
C’est un premier pas. Il devra se poursuivre pendant trois ans. Permettez-moi en effet de rappeler l’équation suivante : si cet amendement d’appel était rejeté, 106 000 étudiants qui sont aujourd’hui dans le privé se tourneraient vers l’enseignement supérieur public, qui n’aurait pas de place pour les prendre et qui consacrerait 9 000 euros de plus que l’enseignement supérieur privé par étudiant ; on a donc 81 millions d’euros d’un côté et 900 millions d’euros de l’autre.
Fléchons ces 14 millions d’euros vers l’enseignement supérieur privé pour qu’il puisse vivre en bonne harmonie avec l’enseignement supérieur public. Les collaborations sont nombreuses. Il s’agit non pas d’opposer l’un à l’autre, mais au contraire de créer une dynamique permettant de faire progresser notre pays.