J'ai eu le sentiment que les gens que nous avons rencontrés à Saint-Pétersbourg étaient favorables à la France et à l'Union européenne, ce qui paraissait moins être le cas de ceux de Moscou.
La Russie représente un peu la France d'il y a trente ans. Je suis persuadée que la société va évoluer et finira par connaître des problématiques d'écologie et d'environnement semblables aux nôtres. Certains commencent à y penser, alors que nous sommes quant à nous en plein dedans.
Je suis également convaincue que les problématiques liées au gaz et à la desserte de l'Europe vont bouger, ainsi que celles que l'on peut rencontrer dans l'agriculture. Dans ce domaine, les femmes ne vont pas continuer longtemps à travailler dans ces conditions. Il en va de même pour la robotisation de Renault.
Pour l'instant, suivant un ordre du Kremlin, la robotisation ne doit pas dépasser 30 % au maximum, mais cela évoluera avec la société.
Le consul de France pense qu'ils ne parviendront pas à l'autosuffisance agricole dans trois ans. Le message qu'on a voulu nous faire passer m'a laissée un peu sceptique. Par ailleurs, il existe bien des opposants à certaines innovations, comme dans le cas de la ferme des 5 000 vaches. Je pense que la société russe connaîtra ces évolutions dans les dix à vingt ans qui viennent.