Je veux rappeler le dispositif de samedi dernier, qui portait sur trois terrains.
D'abord, la protection des institutions, qui a donné lieu à l'établissement d'un périmètre par la préfecture de police, avec des forces mobiles et des effectifs. Ensuite, les Champs-Élysées, où nous avons autorisé la tenue d'une manifestation. Enfin, comme la question de la prévision a été abordée, nous avions évidemment pensé que des casseurs pouvaient venir, d'autant que cela s'était produit la semaine précédente.
Comment a-t-on répondu à ces trois impératifs ?
Pour la protection des institutions, des barrages avaient été mis en place. Ils ont été attaqués toute la journée ; parfois, nous n'étions pas loin de céder, mais cela ne s'est pas produit parce que les policiers et les gendarmes ont fait preuve d'un grand courage et de détermination, et il faut les saluer. C'était notamment le cas rue de Rivoli, où des personnes ont essayé de franchir le point de barrage pour se rendre vers les institutions. Nous avons tenu le périmètre de protection des institutions.
Sur les Champs-Élysées, le dispositif a fonctionné pour 700 personnes. Nous n'allions pas dégarnir les Champs, sinon on aurait assisté aux mêmes scènes que la semaine précédente.
Pour les groupes qui attaquaient, un dispositif mobile a été déployé, ce qui a permis de rétablir l'ordre à 19 heures. Nous allons travailler sur la mobilité pour essayer d'être encore plus efficaces sur les groupes de casseurs mobiles.
Monsieur le président, je me permets de vous reprendre sur le terme de « manifestation ». Nous avions à faire non pas à une manifestation, mais à une somme d'attroupements. D'un point de vue juridique, l'attroupement est la constitution d'individus, qui menacent l'ordre public et qui parfois sont armés. Ils étaient tous armés et équipés de masques à gaz. Pour des manifestants, ils étaient bien équipés...