Pour illustrer d'une manière plus concrète encore les propos du ministre et du secrétaire d'État, le périmètre d'exclusion qui couvrait les institutions de la République représentait environ 19 forces mobiles : elles étaient nécessaires, tant la tentation de forcer les barrages qui protègent le coeur de l'État, et en particulier le palais de l'Élysée, était extraordinairement forte.
Par ailleurs, les accès contrôlés aux Champs-Élysées ne constituaient pas une situation totalement nouvelle à Paris : c'est ce que nous mettons en place, par exemple, chaque année le 31 décembre. Cela représentait 24 points, pour le filtrage et le contrôle systématique des sacs et des bagages, ce qui a été fait, sinon nous aurions eu les mêmes scènes que la semaine précédente.
Pour le périmètre d'exclusion et le périmètre contrôlé, ce sont plus de 1 800 CRS, gendarmes mobiles ou moyens de la préfecture de police qui ont été engagés. Pour le reste de Paris, plus de 2 000 fonctionnaires ou militaires étaient présents, dès le matin. S'agissant des unités qui étaient envisagées pour les Champs-Élysées, l'ordre a été donné dès 9 h 15 de se projeter ailleurs.
J'ajoute que plus de 660 fonctionnaires de la direction de sécurité de proximité ont été engagés. Ce sont eux qui ont procédé à l'immense majorité des interpellations. J'ai mobilisé également des moyens de la police judiciaire en civil pour procéder à ces interpellations, dans le périmètre autre que le périmètre contrôlé ou protégé. Ce qui a pu être dit ici ou là sur la disproportion des moyens entre le périmètre d'exclusion, le périmètre contrôlé et le reste de la capitale n'est pas conforme à la réalité. Plus de 2 000 effectifs mobiles ont été mobilisés, auxquels il faut ajouter les moyens dédiés à la circulation, pour éviter que les véhicules ne se rendent dans les endroits tendus.