Nous avons répondu sur la question de la mobilité, qu'il nous faut évidemment renforcer. Le dispositif de la « fan zone » était-il efficace ? Oui, dans la mesure où il ne s'est rien passé sur les Champs-Élysées. Mais, effectivement, il y a eu cet effet de déport.
Sur la question du renseignement, je ne voudrais surtout pas laisser l'impression que le résultat est satisfaisant. On voit bien qu'il faut réorganiser notre système.
La doctrine, ce sont les grands principes que j'ai rappelés : le dispositif opérationnel, qui relève des préfets à Paris comme partout en France, doit être adapté aux situations au cas par cas. Le renseignement est essentiel pour cela.
Nous étions confrontés à une difficulté : on ne connaît pas les organisateurs de ces manifestations, et on a très peu d'informations sur eux, contrairement aux organisateurs traditionnels de manifestations. En revanche, je vous fais part d'une conviction : je ne fais plus la distinction entre les manifestants et les casseurs. Il était possible de manifester dans des conditions respectueuses du droit. Certains ont mis un camouflage de gilet jaune et sont venus pour casser ou piller un peu plus tard dans la journée ; d'autres étaient là pour manifester, mais ont été emportés par le mouvement de folie et ont contribué aussi à ces exactions. Comme les professionnels du désordre savent ne pas se faire attraper, l'essentiel des interpellés sont des manifestants qui ne sont pas référencés comme ultra-quelque chose.