Intervention de Christophe Castaner

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 4 décembre 2018 à 16h30
Manifestations à paris et dans plusieurs villes de france — Audition de Mm. Christophe Castaner ministre de l'intérieur et laurent nunez secrétaire d'état auprès du ministre de l'intérieur

Christophe Castaner , ministre :

Je suis attaché au travail en commun. J'ai pris l'initiative, dès ma prise de fonction, de rencontrer Mme la maire de Paris et j'ai arrêté avec elle les quelques sujets sur lesquels il était encore nécessaire de renforcer notre discussion permanente.

La sécurité de Paris n'a pas été un des points évoqués globalement, parce que, comme elle l'a réaffirmé hier au ministère quand je l'ai reçue, les liens avec la préfecture de police et le préfet de police sont extrêmement étroits, notamment s'agissant de la décision de fermer les Champs-Élysées. La maire de Paris a été associée, elle ne l'a pas démenti hier. Le préfet de police m'a présenté trois scénarii, et j'ai voulu savoir quel était le sentiment de la maire de Paris : elle était favorable à la solution retenue. Je pense que c'était une bonne solution, ou alors il fallait fermer hermétiquement les Champs-Élysées. Je rappelle que le dispositif de la « fan zone » est un modèle, mais qu'il ne s'applique évidemment pas à ce sujet.

En revanche, nous avons certainement manqué de communication avec les mairies d'arrondissement. Pour ce qui me concerne, je pensais qu'informer la mairie de Paris, dans sa globalité et son unité, me semblait suffisant. Cela n'a pas été le cas. J'ai entendu les propos de Mme la maire de Paris et des maires d'arrondissement : je reconnais qu'il faut améliorer le dispositif. J'ai donc proposé que, cette semaine, une fois les grands principes arrêtés, le préfet de police puisse rencontrer les élus et présenter le dispositif. L'objectif est que cela puisse être fait jeudi soir : nous devons attendre de connaître la mobilisation.

J'en viens à l'information sur les déplacements : nous avons demandé non seulement aux préfets, mais aussi à celles et ceux qui peuvent avoir des informations, de faire un point sur les réservations de trains et de bus. Très peu avaient été effectuées. Là encore, il ne s'agissait pas des organisateurs habituels. Nous avions donc très peu d'informations. Une société avait été sollicitée pour louer des bus pour 800 personnes, mais cela a été annulé à la dernière minute ; il avait été demandé à la SNCF d'affréter un train, mais, là aussi, cela a été annulé. Voilà la réalité de l'information.

Sur l'assurance, il appartient à l'État de dédommager ce qui n'est pas couvert par les assurances : c'est donc de l'argent public, l'argent de l'impôt. Une lettre a été adressée dès dimanche avec l'ensemble des victimes identifiées, qui ont été reçues dans les jours qui ont suivi. Je tiens à dire à celles qui n'ont pas encore été identifiées que les services de la préfecture de police se tiennent à leur entière disposition.

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