Deux unités étaient prévues pour protéger ce sanctuaire, qui a été profané par la violence des attaques. C'est un haut niveau de protection, en principe. Les portes sont des portes renforcées qui, à ma connaissance, n'avaient jamais été récemment forcées. Face à la violence des attaques, ces deux unités ont dû reculer. Les maires d'arrondissement m'ont demandé pourquoi le périmètre de contrôle mis en place sur les Champs-Élysées n'incluait pas la place de l'Étoile. D'abord, sa limite aurait de toute façon fait l'objet d'une attaque. Et les manifestants cherchaient un lieu symbolique : 500 d'entre eux ont d'ailleurs tenté d'attaquer le Sénat, et ont été repoussés par nos forces. Je ne citerai pas d'autres sites, de peur de donner des idées et d'en faire les prochaines cibles. Pour bloquer la place de l'Étoile de la même façon que les Champs-Élysées, il aurait fallu mobiliser en statique douze forces supplémentaires, pour les douze avenues. Nous les avions, mais elles ont été retirées du dispositif d'agilité.